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CHARRIER Fernande épouse DEBRACHY, Résistante, Armée secrète, Les Arcs sur Argens

Famille CHARRIER - Les Arcs : Une famille dans la résistance.

 

Fernande : Une femme de l'ombre restée dans l'ombre ..

"j'avais 30 ans, Je n'ai jamais osé demander une reconnaissance du gouvernement car je pensai que seuls les hommes résistants en avaient le droit..."

Nous sommes heureux d' avoir pu retrouver le dossier de cette résistante du mouvement "Combat" et par cet article pouvoir lui rendre hommage. 

Fernande Andrée CHARRIER est née aux Arcs le 16 février 1912.

Le 04 janvier 1936, elle épouse Aimé DREBRACHY, qui sera hélas mobilisé puis fait prisonnier de guerre en Allemagne lors de la défaite de juin 40.

Malgré tout, elle doit seule continuer à faire tourner l'entreprise familiale de négoce de pommes de terre dans ses temps difficiles, mais il s'avèrera que ce métier et les camions de transport s'avèrerons très utiles pour le ravitaillement des maquis du Var.

 



Malgré l'absence de son époux, sous l'impulsion de son frère ainé André CHARRIER , un des chefs de la résistance locale et de son plus jeune frère Jean CHARRIER, elle entre dans la résistance dès le mois de juin 1942. 

 Elle va tout d'abord commencer des missions d'agent de liaison, le passage de messages et l'organisation de la distribution de tracts anti Pétainistes, puis se verra confié des taches bien plus périlleuses, comme  l'hébergement à son domicile de réfractaires recherchés par la police de Vichy. 

De par la situation géographique de sa maison, possédant plusieurs entrées sur des rues différentes de la ville, son domicile servira à de nombreuses réunions secrètes des chefs de la résistance au niveau département régional et national. 

D'un autre coté, avec ses laissez-passer permettant le négoce de pommes de terres, ( le haut Var Est en était le principal producteur)  elle va au grand jour, aidée du chauffeur et résistant Louis MARTINUCCI, pouvoir se déplacer dans la région, ce qui lui permettra de ravitailler sous cette couverture bon nombre de maquis et groupes de la résistance. 

Elle sera également d'une aide précieuse lors de l'évasion de réfractaires emprisonnés à Draguignan après l'attentat contre les agents de la milice locale mené par son frère André, aidé de son bras droit CASSOU en Mai 1944 dans la vallée de l'Argens.

A woman in the shadows who remained in the shadows.

"I was 30 years old, I never dared to ask for recognition from the french government about my actions because I thought that only men had that right to be ..."

We are happy to have been able to find the file of this resistant from Les Arcs , and meet her family related and by this webpage to be able to pay homage to her :

Fernande, Andrée, CHARRIER was born in Les Arcs on February 16, 1912. She married Aimé DREBRACHY on the 4th of January 1936, Aimé would join the french army in 1939 when France went into war and unfortunatly taken prisoner of war in Germany following the defeat of June 40.

She has to support herself, and keep going the potatoes trading business of the family.

Despite everything, at the instigation of her elder brothers André CHARRIER, one of the leaders of the local secret army, she joined the french resistance in June 1942.

She will first start as liaison agent missions sending and receiving messages. Then, in her house she will be asked for more perilous tasks, such as the hiding resistants sought by the Vichy police.  By geographical location of his home, with several entrances on different streets of the city close to the railway station, it was used for many secret army meetings of the leaders of the resistance localy and nationaly.



Rare Photo de Louis Martinucci, (chemise noire et casquette) et de Fernande Charrier-Debrachy (second from right -jupe noire) en 1943 devant le camion qui permit tant de services à la résistance locale.
Rare Photo de Louis Martinucci, (chemise noire et casquette) et de Fernande Charrier-Debrachy (second from right -jupe noire) en 1943 devant le camion qui permit tant de services à la résistance locale.

Témoignage d' Edouard SOLDANI sur l'activité de Fernande CHARRIER-DEBRACHY : 

(reproduction partielle ou totale interdit sans autorisation)

"...J’ai moi-même trouvé asile chez madame CHARRIER DEBRACHY pendant le mois de juillet 1943, un autre camarade, le commandant BLANC dit « LENOIR » y étant caché ensuite pendant 3 semaines en aout 1943. J’ai pris part chez elle à une réunion clandestine rassemblant les responsables du mouvement Combat des Arcs sur Argens. celle-ci à profité de son activité de négoce de pommes de terre pour ravitailler le maquis à plusieurs reprises. En compagnie de son frère André CHARRIER, elle a fait évader de l’hôpital de Draguignan notre camarade André BIGEL qui était retenu par la Gestapo... "

 

Testimony of Edouard SOLDANI, chief of french secret army, press propaganda section

"... I myself found refuge with Mrs. CHARRIER DEBRACHY during the month of July 1943, another comrade, Major BLANC known as "LENOIR" being hidden there for 3 weeks in August 1943. I took part in a clandestine meeting at her home bringing together the leaders of the Combat des Arcs sur Argens movement. The latter took advantage of its potato trading activity to supply the maquis on several occasions. In the company of her brother André CHARRIER, she escaped from the german hospital in Draguignan our comrad André BIGEL prisoneer from the german GESTAPO

 


Témoignage de Julien BRUN, Résistant cheminot, Agent P1 réseau Polonais. Président du comité de Libération des Arcs : (reproduction partielle ou totale interdit sans autorisation)

Entrée dans la résistance dès juin 1942, à donnée asile au péril de sa vie à des jeunes résistants, à Edouard SOLDANI, au commandant BLANC, tous poursuivis par la Gestapo et la Milice. 

C'est chez elle qu'à eu lieu les réunions de la résistance du mouvement "COMBAT' avec ses chefs : Le colonel FOURRIER, Jean CASSOU, Georges CISSON du N.A.P, Edouard SOLDANI, André CHARRIER, Commandant BLANC et moi même. 

Sous le couvert de son commerce de pommes de terre, à ravitaillée avec le camion de Louis MARTINUCCI les différents maquis du Var.

Avec le courage qui est l'apanage de la famille CHARRIER n'as pas hésitée à faire évacuer de l'hôpital de Draguignan, en compagnie de son frère André CHARRIER , le résistant André BIGEL, qu'elle avait elle même hébergée avant son arrestation.

Madame CHARRIER- DEBRACHY est le symbole pur du courage Français.

 

Testimony of Julien BRUN, Railway Resistance Fighter, P1 Agent Polish Network. President of the Committee for the Liberation of Les Arcs: (partial or total reproduction prohibited without authorization of the webmaster)

She joined the Resistance in June 1942 and risked her life to hide in her home young members of the Resistance, Edouard Soldani and Commander Blanc, all of whom were pursued by the Gestapo and the vichy governement police. 

It was at her house that the meetings of the resistance of the "COMBAT" movement took place with its leaders: Colonel FOURRIER, Jean CASSOU, Georges CISSON of the N.A.P., Edouard SOLDANI, André CHARRIER, Commandant BLANC and myself. 

Under the guise of his potatoes business, and Louis Martinucci's as her truck driver she supplied the various maquis of the Var.

With the courage that is the prerogative of the CHARRIER family, she did not hesitate to evacuate from the german hospital in Draguignan, accompanied by her brother André BIGEL, and hide her on her home before he was arrested by the germans. 

Madam CHARRIER-DEBRACHY is the symbol of the pure french patriotism courage. "

 


commentaires du public :

27/02/2022 : Bravo pour ce reportage. Paul Florens, Les Arcs sur Argens