Alfred GIUSIANO est né aux Arcs le deux janvier 1914, Son père Jacques et sa mère Lucie sont agriculteurs, fermiers et laitiers au domaine Saint Pierre au sud de la ville.
Après un enseignement à l'école communale, il va vite apprendre le travail de la terre et de l'élevage pour venir en aide à ses parents.
Conflit de générations, mauvaise entente avec son père, il rencontre une jeune fille qu'il épouse sur un coup de tête le 9 septembre 1938. Quand la guerre éclate il décide de quitter sa famille et s'engage à Toulon dans la marine Nationale. Il est alors âgé de 25 ans.
Tandis que Toulon est bombardé et la flotte Française sabordée en novembre 1942, Alfred ne tarde pas à rejoindre son village natal des Arcs et reprend une activité agricole. Alors que la résistance s'organise sous les ordres du commandant BLANC, il ne tarde de rejoindre le groupe se rapprochant du groupe F.T.P.F local.
Avec son ami et frère d'arme Jean MASSIMO, ils vont prendre part aux actions de sabotage, notamment sur le secteur de la gare avec la résistance Fer menée par Julien BRUN.
Le 15 août, alors que les premiers parachutistes du Major BOYLE entrent dans la ville par le Nord, un habitant du quartier de la gare contacte la résistance regroupée sur la place :
4 soldats Allemands veulent se rendre au Sud de la Gare.
Il est alors 11 heures et ce sera Julien BRUN, Jeannot CHARRIER et Alfred GIUSIANO qui se portent volontaires. Arrivés sur les lieux les Allemands sont signalés face à la gare à l'usine de goudron.
CHARRIER et BRUN traversent les voies sans encombre. Alfred GIUSIANO reste en couverture sur les escaliers de la gare.
Alors que les résistants reviennent avec leurs prisonniers, des vieux réservistes, des allemands en embuscade au pont ouvrent le feu. GIUSIANO ouvre le feu et réussi à en tuer un et tenir tête aux attaquants le temps que le groupe revienne et se mette à couvert. Les prisonniers sont abandonnés et rejoignent leurs lignes.
Alors qu'ils pensaient êtres en sécurité, ce sera les paras de BOYLE embusqués qui les prendrons pour cible. Heureusement identifiés avec leurs brassards aucun tir ne sera échangé.
Après les combats de libération de la ville des Arcs, une mission de ratissage sera confiée à Alfred GIUSIANO et Jean MASSIMO.
Un groupe d'allemands égarés sont aperçus à la plage du pont d'Argens. Le combat aura lieu le 17 aout.
Après les combats des Arcs, Alfred s'engage pour continuer à libérer la France. En premier lieu dans le régiment des Maures, puis il sera versé en 1945 au bataillon de sécurité 16/18 à Marseille avec le grade de Sergent. Cette unité allait devenir bientôt les Compagnies Républicaines de Sécurité. (C.R.S)
De retour aux Arcs à la dissolution du bataillon, il décide de s'engager définitivement.
Alfred GIUSIANO sera affecté au 2em régiment d'infanterie Coloniale. Avec le grade d'Adjudant il sera envoyé au Cambodge, près de Phnom Penh, puis à Saïgon (Hô Chi Minh ville) au Vietnam.
Après la fin de la guerre et le retrait des troupes Françaises, il finira sa carrière comme instructeur au camp des troupes coloniales Caïs à Fréjus.
En 1950, il épouse Roseline LAYET, ensemble ils auront deux enfants.
A son retour dans la vie civile il reviendra aux Arcs sur Argens.
Décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze et palmes, de la médaille militaire, de la médaille d'orient et médaille des blessés de guerre.
Alfred GIUSIANO sera hélas emporté par la maladie le 22 juin 1977 à l'âge de 63 ans.
Nos sincères remerciements à Roseline son épouse et ses fils Michel et Alain, à Franck DUGAS sans qui cet article n'aurait jamais vu le jour.
Sources Opération-dragoon.com- témoignages Jean CHARRIER 1994- témoignage Georges MEISSONNIER- témoignage Roseline GIUSIANO 2025- Archives des Armées- Tous droits réservés.
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