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GUILLOT Henri, Résistant, Franc tireur Partisan, Camp Robert, Aups

Henri GUILLOT est né le 14 mars 1921 à Hendaye, fils de commerçants de Toulon, célibataire, cet étudiant catholique avait été Compagnon de France. Libéré des Chantiers de jeunesse, il prit la gérance du restaurant communautaire des Compagnons à La Seyne sur mer (Var) du 12 février 1942 au mois d’avril 1943.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) en 1943, il prend le Maquis en Haute-Savoie à Mont-Saxonnex dans un groupe de résistant ou il devient chef de trentaine de l’Armée secrète. Il réalise avec ce groupe plusieurs sabotages de lignes à haute tension et de voies ferrées sous le pseudonyme d'Henri Dumont sous le matricule 61 693, Il est hélas arrêté par la police française le 15 septembre 1943 à Annecy (Haute-Savoie) et expédié en Allemagne le 29. Il réussit une première fois à s’échapper d’Allemagne au début janvier 1944, et regagne Toulon le 12.

 



Hélas dénoncé ou surveillé, Il est repris le 16 mars 1944 à Toulon et remis dans un convoi pour l’Allemagne. Il parvint à s’évader à nouveau en gare d’Arles.

Il réussi à regagner  le Var, et prend contact avec les Francs Tireurs Partisans (F.T.P.F) sous le matricule 3827, pseudonyme "Mystère",  Il deviens l’un des créateurs du Maquis "camp ROBERT', constitué à Ampus (Var) en avril 1944 commandé par Robert CHARVET alias Dominique. 

Henri GUILLOT en deviens le chef militaire. il parle anglais, et de par une préparation militaire effectuée avant guerre,   la direction régionale des F.T.P  le désigne comme responsable militaire du maquis. À ce titre, il prend une part active aux nombreuses opérations menées par le camp ROBERT dans le Haut Var.

Brassard de résistant d'Henri GUILLOT
Brassard de résistant d'Henri GUILLOT
Coté du brassard d'Henri Guillot avec la mention manuscrite de son matricule et son pseudonyme "Mystère"
Coté du brassard d'Henri Guillot avec la mention manuscrite de son matricule et son pseudonyme "Mystère"


Un groupe des résistants F.T.P du camp ROBERT,  Aups, 1944, photo prise quelques semaines avant sa mort. Henri est debout chemise sombre
Un groupe des résistants F.T.P du camp ROBERT, Aups, 1944, photo prise quelques semaines avant sa mort. Henri est debout chemise sombre

Hélas, il se trouve à AUPS le 22 juillet quand l'armée Allemande, et la milice française organise une opération de grande envergure envers la résistance. Henri GUILLOT est abattu par les Allemands au nord du village, quartier de La Bigue, avec son bras droit Martin BIAGINI, responsable technique du maquis, alors que tous deux tentent de rejoindre en moto leurs hommes qu’ils savent attaqués.

Ce même jour à l'aube, les résistants LUCIANI et CHAUDE seront abattus et sur la place du village de Aups,  la jeune Rosette CIOFI sera mortellement blessée.

Médailles décernées par le gouvernement du général de Gaulle à titre posthume à Henri GUILLOT
Médailles décernées par le gouvernement du général de Gaulle à titre posthume à Henri GUILLOT

 Une stèle à la mémoire d’Henri GUILLOT et de Martin BIAGINI fut érigée en 1945 en bordure de la route sur laquelle ils furent tués.


Stèle des résistants de Aups tués au col de la Bigue le 22 juillet 1944.
Stèle des résistants de Aups tués au col de la Bigue le 22 juillet 1944.

Sources opération-dragoon.com, famille GUILLOT, Maitron. J.M Guillon, A.N.A.C.R Var, archives départementales, archives ville de Aups