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GOURCI Germain, Gendarme, Brigade motorisée de Draguignan

Le récit du Gendarme GOURCI est le travail de près de 30 ans de recherches, qui commencèrent grâce à de notre ami Georges Meissonnier des Arcs, qui en 1994 travailla avec les moyen de l'époque aux retrouvailles 50 ans après de ces gendarmes héros modestes de la résistance locale, qui prirent une part importante à la libération de la région centre Var et que nous eûmes le privilège de rencontrer. D'une part, vous allez découvrir le récit et la vie de ce Gendarme, que nous purent retranscrire lors de notre rencontre, d'autre part, vous allez découvrir l'incroyable action de résistance du peloton Motorisé 107 de la Brigade de Draguignan rassemblé au fil des ans et de nos recherches dans les archives de la Gendarmerie Nationale.(près de 3000 documents) 

Germain GOURCI est né en 1920, à 16 ans à peine, il rêvait déjà d'une carrière  militaire. Il effectuera entre 1937 et 1939 des cours de préparation militaire à la Brigade de gendarmerie de Brou, en Eure et Loire. Il obtins le devancement d'appel  sous les drapeaux et le régiment de son choix.

Il devais partir a Romainville en octobre 1939 dans la DCA mais le 1er Septembre grande déception, la mobilisation est annoncée et son devancement est annulé. même avec le consentement des parents, son engagement fut refusé. Il se résigna à attendre sa majorité qu'il eu le 1er juin 1940.

 

Ayant eu connaissance de l'appel du général de Gaulle, il ne trouva aucune filière pour rejoindre Londres mais décida de rejoindre la Zone libre et ses frères tous deux militaire au 72em régiment d'Artillerie. Il traversa le Cher à l'aide d'un passeur hors de vue des patrouilles allemandes. Arrivé à Châteauroux, il se dirige vers le centre d'accueil de l'armée où il est hébergé. Il vas pouvoir par la suite retrouver son frère à Dun sur Auron et signer le 16 juillet 1941 un engagement pour 3 ans au 72em régiment d'artillerie divisionnaire.  Hélas, en novembre 1942, l'armée française est dissoute et la zone sud envahie. Tous les militaires se retrouvent en congés d'armistice. Le régiment est définitivement rayé le 26 janvier 1943.


Germain GOURCI rejoint le domicile de ses parents dans l'Eure et Loire où une convocation l'attend déjà pour le service du travail obligatoire en Allemagne. Avec la complicité de ses parents il vas se faire oublier. Il est hors de question pour lui de servir les Allemands...

Quelques jour plus tard, le commandant de la Brigade de Gendarmerie essai d'entrer en contact avec lui et lui propose un recrutement. En effet, une note du gouvernement de Vichy fut reçue dans chaque Brigade relative au recrutement et à l'engagement des soldats Français de l'armée d'armistice au sein de la Gendarmerie.

Il s'engage donc dans la gendarmerie et de ce fait ne partira pas au S.T.O.

Il est nommé élève gendarme le 3 mai 1943 à Montrouge Paris Ouest. A l'issue de son stage de 6 mois il est affecté le 05 décembre 1943 au peloton motorisé 107 de Draguignan dans le Var composé de 23 gendarmes et 4 sous officiers.

Le peloton Motorisé 107 vas se voir confier des missions de déplacement dans plusieurs départements et c'est ainsi que ces gendarmes vont commencer à "Résister"...

1er mission officielle la Haute-Savoie : le travail vas consister entre le 16 janvier et le 06 mars 1944 à surveiller 24h sur 24 le viaduc d' Evires et des barrages sur la route Annecy/Thorens. Bon nombres de Maquisards qui passaient de la Suisse au plateau des Glières empruntèrent cette route. Le peloton 107 arriva en poste pour relever le peloton motorisé 113 originaire de Dignes. Ce furent les gendarmes de ce peloton qui leurs conseillèrent de sympathiser avec les hommes du maquis des Glières et leurs firent même rencontrer leurs chefs locaux, à savoir André DUPERE , et le chef régional François Servant allias le lieutenant Simon.

 

Le 20 février, les hommes du PM 107 reçurent un mandat d'arrêt à l'encontre de ces hommes et ils partirent immédiatement les prévenir afin qu'il quitte la région. D'un commun accord avec les chefs de Maquis ils ont tout au long de leur mission facilité le passage de tous ces maquisard aux barrages que les gendarmes eux mêmes mettaient en place.

 

 

Le 7 mars, leur ordre de mission terminé, ils doivent reprendre leur service à la brigade de Draguignan.

Une seconde mission leurs est confiée le 28 du même mois. cette fois ci en Haute-Vienne dans la région de Limoges pour la garde de la maison d'arrêt pour éviter toutes évasions de détenus.(hélas à ce jour nous ne possédons pas de détails sur cette mission.)

Retour à la Brigade le 19 mai le peloton motorisé est assigné à résidence jusqu'au 6 juin. Leur travail dès lors ne sera pas seulement d'ordre professionnel. Le Gendarme Dumas, un des hommes du P.M 107 était en liaison avec un agent de renseignement basé sur Fréjus. Les hommes du 107 essayaient de recueillir les agissement et adresses des Miliciens, agents de la Gestapo et des collaborateurs. Le gendarme par une code connu de lui seul  transmettait ces informations à l'agent secret.

Le 07 juin 1944, à la suite du débarquement sur les plages de Normandie, sous ordre du gouvernement de Vichy, le peloton est mis à la disposition des troupes d'occupation.

Mission au départ : Rejoindre Dignes, Basses-Alpes avec tout le matériel véhicules et armement pour prendre contact avec la Brigade, celle la même rencontré lors de leur relève à Annecy.

Voici le récit du gendarme GOURCI sur cette mission : 

Le départ de Draguignan s'est effectué de nuit avec éclairage réduit. nous avions 1 fourgon, 1 camionnette, 2 voitures de liaison, 3 side-car René Gilet et 4 motos BSA.

Arrivés à Dignes nous avons installés notre campement dans la cour de l'école normale de jeunes filles. Dans une chambrée se trouvaient cinq civils.  Deux d'entres eux nous apprirent qu'ils allaient être fusillés par les Allemands le lendemain matin. Après minuit, un homme , tête nue, veste de cuir avec des galons de capitaines s'annonça ainsi à nous : "Je suis le capitaine LAVENANT, déserteur de la gendarmerie, objet d'un mandat d'arrêt. J'ai besoin de votre matériel et d'hommes qui voudrons bien me suivre au Maquis. "

Notre commandant de peloton sembla un peu hésitant, ainsi que quelques gendarmes mariés.

Les 27 gendarmes dont je faisait parti acceptèrent immédiatement et avec enthousiasme et tous les autres suivirent.  Nous avons pris en charge les cinq civils, nous devions partir avant le levé du jour, avant que les Allemands ne viennent chercher les condamnés. Il nous fallu voler et siphonner de l'essence dans les garages , il fallait agir vite… Le  jour pointait vers 3h30 et avec des gendarmes de Digne le convoie se rendit à Thoard pour s'installer au château de Beaucouze. Le Capitaine LAVENANT me désigna comme son chauffeur. Au passage, le capitaine passa à la Brigade parler au lieutenant Baudet. quelques minutes après , il embrassa sa femme qui en le regardant monter dans la voiture lui dit : Si tu penses que c'est ton devoir.. fais le … !

Installés au Maquis, le peloton 107 eut parfois des taches délicates et souvent périlleuses. Le 14 juin, il fallut redescendre à Dignes chercher madame LAVENANTet ses deux enfants menacés d'être arrêté par la Gestapo le lendemain. Elle refusa catégoriquement de suivre les gendarmes et ce fut le capitaine lui même qui avec un gendarme de Dignes du descendre et les emmener de force.

Le gendarme GOURCI se souviens : "Pour effectuer nos services, nous étions en tenue de gendarme, la seule différence était que nous portions au bras droit un brassard noir avec 2 lettres blanches et le cachet de la Kommandantur. Les lettres étaient changées tous les jours par les allemands afin d'être sur qu'il ne s'agissait pas de gendarmes déserteurs. Nos brassards étaient à jour grâce à un gendarme Alsacien de la Brigade de Digne qui avait connaissance de la langue Allemande."

Le 23 juin, le gendarme GOURCI est chargé d'une mission perilleuse par le Capitaine LAVENANT, celle de conduire au poste de commandement de la mission Michel à Vinon sur Verdon, dans le Var un membre de la résistance de la plus haute importance. Cette personne dont le nom n'est pas précisé devait impérativement arriver à destination et le gendarme avait les consignes de même faire usage de ses armes si il en était nécessaire. La mission fut accomplie sans incident.

Le 25 juillet au matin de retour au château, le capitaine réuni tous les membres du peloton 107 donna l'ordre de rentrer à Draguignan, de continuer à œuvrer en vrai Français pour la délivrance du pays, et de rester en contact avec Alger afin de réintégrer les maquis le moment venu. Le peloton de retour a la Brigade repris son servive normal sans perdre de vu l'objectif donné par le Capitaine LAVENANT.

(Le capitaine Maurice LAVENANT , allias "Dédé" ou madame Dédé fut reconnu et arrêté à Dignes lors d'un barrage, emprisonné il tenta de s'empoisonner, puis remis au SD de Marseille, il fut condamné à mort peu de temps avant le débarquement de Provence, chargé à la hâte avec d'autres prisonniers dans un train Allemand alors que les troupes battaient en retraite, il fut débarqué du train avec 14 autres prisonniers à Montélimar où il fut exécuté aux environ du 20 août. (sources Maitron-Fusillés)

 

A Draguignan, la rumeur d'un débarquement dans le Sud se rependue et bon nombre de signes avant coureur prouvaient qu'il ne pouvait en être autrement.  La délivrance était proche seul la date n'était encore connue . Les gendarmes se tenaient prêt à entrer en action... 

Arriva le 12 août 1944, une mission de la plus haute importance fut confiée à 7 des gendarmes de la compagnie et ce sous l'assentiment du chef d'escadron FAVRE, commandant la compagnie de gendarmerie de Draguignan. Ainsi donc, les Gendarmes ANDRE, POUTOT et BERNARD de la Brigade Territoriale des Arcs,  GOURCI et CASTELAIN de la B.M 107 de Draguignan et Toussaint et Dumas de la Brigade motorisée de Fréjus quittèrent Draguignan par le petit train du Sud. Le train qui devait partir à 19h15, ne pu partir qu'à 21h15.  Les deux heures d'attente due à ce retard en gare de Draguignan sembla interminable pour les 7 gendarmes armées de mitraillettes et de grenades alors que les Allemands n'étaient pas loin autour… ils purent enfin embarquer et le train commença son lent périple en direction de Figanières, puis Callas et enfin Clavier où ils obligèrent le mécanicien de locomotive à arrêter le train un peu avant la gare. le chef de gare Félix JOURDAN, résistant de la première heure ainsi que des chef de la résistance locale et des membres du maquis les attendait. (nous tenons à ajouter que dans ce secteur, le maréchal des logis chef FLORENTIN, commandant de la Brigade de Callas avait lui aussi pris le maquis et est devenu chef adjoint de l'Armée secrète dans le secteur Callas Clavier après le 07 juin 1944)

Pour les 7 Gendarmes, ils sont conduit en pleine nuit à pied a travers les montagnes escarpées de la région vers un premier camp du maquis. Il passeront la nuit dans un cabanon de pierres sèches où ils pourront un peu se reposer. Le matin du 14 août à 6h30, ils entament à nouveau une marche forcée sur le hauteurs de Bargemon, le plateau du Malay proche du plateau de Canjuers près de Brovès où ils arrivent enfin vers 12h 30. Ils sont présentés à deux officiers secondés par deux sous officiers qui venaient d'être parachutés sur ce plateau.  L'un des officier est le capitaine de corvette ALLAIN, alias commandant Lougre. sa mission est de rejoindre la cote et prendre contact avec les agents secrets du BCRA d'Alger de la mission Sampan déjà sur place afin de démarrer le plan d'action sabottage du débarquement. le deuxième officier est un agent secret Américain, membre de l'OSS, le capitaine Geoffrey JONES. Il dois rejoindre la région des Arcs,  Trans en Provence, La Motte et prendre contact avec le commandant Blanc, chef du secteur. 

 

Il est 19 heures, les gendarmes ont pu un peu se reposer , et le commandant Lougre donne l'ordre au Gendarme André , chef du détachement de se préparer , rassembler et contrôler l'armement et se tenir prêt à partir aux environs de minuit. Ils font connaissance du conducteur du camion, le résistant Fernand RICCO et le commandant donne les dernières consignes.  En cas de barrages, user de ruse et foncer à tous prix. la mission est capitale. L'officier JONES, parlais français mais son accent américain l'aurai trahi en cas de contrôle d'identité. Des faux papiers ont étés fabriqués ou il deviens un certain GUILLOT, malheureusement sourd et muet pour éviter tout interrogatoire….il ne cachera sur lui qu'une minuscule photo dans la doublure de ses vêtements  où il apparait en uniforme de l'armée des Etats Unis avec son calot et ses grades de capitaine qu'il devra montrer aux commandants alliés une fois la prise de contact effectuée afin de prouver son identité. enfin les deux officiers et les hommes du maquis écoutent la BBC, dans l'attente de l'ordre final qui déclencherai la mission. Ils font entendre le message transmis d'Alger aux gendarme : " Le chasseur est affamé… je répète : Le chasseur est affamé".. C'est parti..! le camion à Gazogène démarre enfin et commence sa progression dans la vallée de la Nartuby. Arrivé à 1 kilomètre du col du Bel homme, un avion en patrouille décèle les petites lueurs des phares du camion et lâche 3 bombes.  Jones semble reconnaitre un avion allié … heureusement il manque sa cible à quelques centaines de mètres près et le camion est fortement secoué, mais personne n'est blessé. il reprend sa route cette fois tous feux éteints. Bargemon, Callas, La Motte sont traversés sans encombres. Un peu avant d'arriver à Trans en Provence, dans la vallée de la Nartuby, un vrombissement assourdissant rempli le ciel dans le silence de l'aube qui se lève. Le camion s'arrête et tout l'équipage descend et assiste émerveillé , le cœur serré et les yeux remplis de larmes au parachutage des premiers éléments aéroportés Alliés. Le jour tant espéré… Le Débarquement..! Mais a peine les premiers éléments du 517em touchent le sol que les hommes de la mission doivent se mettre à couvert et sont pris pour cible par les parachutiste qui pensent qu'il s'agit d'un camion ennemi !.. Ils arrivent enfin à la ferme de Vallauri où les attendent le commandant Jean BLANC. Connaissances faites, le groupe se joint à première vague de parachutistes et progressent en direction des Arcs sur Argens vers la mission du 517em régiment aéroporté Américain : le château de Sainte Roseline. La Nartuby est franchie à gué et le premier contact avec l'ennemi est engagé aux environ de la gare et la nationale 555. Certains serons tués ou blessés, et un grand nombre sera fait prisonnier. Arrivé à Sainte Roseline, le groupe de combat s'avance en direction des Arcs et passe la nuit en position de surveillance sur les hauteurs qui dominent la ville. Les Arcs est encore aux mains des Allemands et un ordre de repli vers le château est ordonné pour rendre compte le matin du 16 aout.  Le gendarme POUTOT est désigné pour seconder le commandant BLANC qui rejoint ses hommes pour organiser la défense de la ville et organiser avec les premiers Américains une attaque.

 

rare photographie des Gendarmes de la Mission prise à Sainte Roseline pendant les jours de libération 16 ou 17 aout 1944. (collection Estvelin.Silentwings Museum.)
rare photographie des Gendarmes de la Mission prise à Sainte Roseline pendant les jours de libération 16 ou 17 aout 1944. (collection Estvelin.Silentwings Museum.)

Le gendarme TOUSSAINT lui, se met à disposition d'un lieutenant et d'une dizaine de parachutistes avec pour mission de rentrer dans Trans en Provence, vérifier les défenses allemandes, et de livrer combats si l'attaque est relative à la défense. A l'entrée de Trans, une cinquantaine d'ennemis sont signalés , le groupe, entrent en contact, plusieurs allemands sont tués, d'autres prisonniers, une  DCA et une pièce anti-char sont détruits. La résistance ennemie se renforce et le lieutenant commandant le groupe donne l'ordre de repli. ce ne sera que vers 13 heures que le groupe renforcé de parachutistes tombés sur le secteur viendra à bout de la défense allemande de Trans. A 15 heures le gendarme Toussaint est libéré de sa mission et réintégrera le groupe de JONES à Sainte Roseline.

De son coté, le gendarme Dumas accompagné d'un capitaine et d'un peloton américain sont envoyés en reconnaissance sur la côte 198. Aucun ennemi n'est rencontré.

Le reste des gendarmes du groupe restent avec l'officier OSS JONES, leur mission est de récupérer le commandant Blanc aux Arcs et de se mettre en route vers la ferme du Mitan à La Motte afin de prendre contact avec le général Robert FREDERICK. Commandant de la division aéroportée. "La First Airborne Task Force". Pendant la progression au travers des vignes, en ce matin du 16, une deuxième fois l'aviation alliée les prend pour cible ! ils mitraillent en premier la plaine et larguent des bombes pour essayer de détruire la gare qu'ils savent encore aux mains des Allemands. Le groupe profite de cette diversion pour rentrer aux Arcs, où le commandant Blanc se joint au groupe qui repart aussitôt en direction de La Motte. A peine arrivé aux environs de La Baume, le groupe est à nouveau pris sous le feu d'un tir de barrage d'artillerie Allemand qui était en batterie aux plainons, sur le long de la nationale 7 coté Ouest de la ville. Après le tir, des blessés sont à déplorés,  militaire mais aussi civils, tel que monsieur Hyacinthe habitant du quartier. Le groupe viens en aide aux blessés et les conduisent au cloître de Sainte Roseline qui s'est transformé en hôpital de campagne. Arrivé enfin au Mitan, le contact est pris avec le général FREDERICK et son état major. Le groupe épuisé peu enfin s'octroyer quelques heures de repos.

Le 16 août vers 17 heures, une nouvelle mission leurs est donnée celle de conduire le capitaine JONES et le commandant ALLAIN au Muy. Les dernier combats de rue ont lieu et vers 19 heures entraient dans la ville les premières blindés débarqués sur les plages au matin du 15 Août.

Le même soir, une dernière mission sera confier aux 7 gendarmes d'escorter le commandant Blanc et le ramener aux Arcs ou la bataille n'était pas terminée. Sous la gare, et aux quatre chemins, les allemands s'étaient repliés et organisaient une contre offensive. Ils avaient déjà attaqué 2 camions de résistants Lorguais et fait 13 morts et de nombreux blessés. Ce sera avec l'arrivée du 3em bataillon du 517em parachuté par erreur sur le secteur de Fayence que les Arcs sera entièrement libéré.

Quand au Gendarme GOURCI, il lui avait été confié au hameau du Mitan, de par ses connaissances de la région, de guider et conduire 2 parachutistes français , l'adjudant Roch Lombard et le caporal chef AUBRY du 1er bataillon de Choc Français afin de faire la liaison avec les chefs FFI du secteur. En chemin le groupe se fera encercler par l'ennemi, réussira a tenir face à une supériorité numérique et fera 17 prisonniers en armes. 2 véhicules seront récupéré et le gendarme découvrira des documents qu'il remettra à son retour à l'état major allié.

 

Les retrouvailles .. 50 ans après la mission. Photo prise aux Arcs sur Argens. (Soldi JM)
Les retrouvailles .. 50 ans après la mission. Photo prise aux Arcs sur Argens. (Soldi JM)

A noter que le gendarme TOUSSAINT sera blessé par accident pendant ces jours de libération alors qu'il portait un messages au travers des lignes avec une moto prise à l'ennemi.

Pour conclure l'héroïque épopée des gendarmes de Draguignan, des Arcs et de Fréjus, nous retransmettons ici l'appréciation d'un officier Français que nous raconta le gendarme GOURCI lors notre rencontre en 1994 et qui illustre parfaitement le courage de nos gendarmes :

"Le capitaine JONES, fit l'honneur au chef de mission le gendarme ANDRE de le présenter à un commandant de vaisseau Français des troupes de libération en lui formulant toute la reconnaissance que la France pouvais avoir à ses gendarmes.

Sur ces mots le colonel de marine répondit :" Je vais être franc avec vous JONES, la Marine n'aime pas les gendarmes, mais depuis que je suis arrivé dans le Var, j'ai été témoin de tant d'actions et de dévouement de la part des gendarmes et ce que vous m'apprenez sur ces 7 gendarmes me fait avoir une profonde admiration pour la gendarmerie , jamais je n'oublierai ce que la Gendarmerie a fait pour la libération de notre pays.."

Ce récit n'aurai jamais vu le jour sans l'aide de notre regretté ami Georges MEISSONNIER qui nous fit le grand privilège de nous associer aux retrouvailles des gendarmes GOURCI, CASTELAIN et du Capitaine JONES. une pensée à toi Georges.

 

 

 

 

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