Henri Parlarrieu « Riri » : une phrase résumerai cet ami serai « La modestie des braves »
Henri est né Lue, dans les Landes, le 15 octobre 1925 Issu de famille modeste, il est inscrit avec ses frêres aux J.O.C (jeunesses ouvrières Chrétiennes)de Draguignan quand la guerre éclate . début 1942 il est embauché à la scierie Collomp à Draguignan qui en plus du commerce de bois fabriquée également des pains de glaces qui étaient livrées aux poissonneries , boulangeries et épiceries du Var . Collomp disposait de 2 usines, une à Draguignan et l'autre à Toulon. Deux fois par semaine Henri faisait parti de l'épuipe du trajet Draguignan -Toulon et distribuait en parcours les blocs de glace aux différents commerces. Arrivé à Toulon, son camion était rechargé et il remontais à Draguignan par un parcours différent pour d’autres livraisons.
Le 27 Novembre 1942, il n’avais que 17 ans, et est arrêté au passage à niveau de Carnoules par des troupes motorisées Italiennes. Il apprend que la Zone Sud viens d’être envahie. Le véhicule passe le Barrage et continu sa route vers Toulon. Dés son entrée dans la ville, il rencontre des marins en déroute de la Flotte qui viens d’être sabordée et qui cherchent des habits civils pour fuir l’occupant.
« C’est ce jour là.., Que j’ai décider de Résister !... » nous dis Henri,
A son retour à Draguignan, avec un de ses camarades, ils décident de préparer à la main de petits papiers sur lesquels ils dessinent une croix de Lorraine sans vraiment savoir à cette époque ce que cela signifié .. et les voilà partis la nuit, dans les rues de Draguignan, à coller ces petits papiers sur les gouttières des maisons.
En septembre 1943, Henri rencontre Oscar MARRICI, alias « Paul » dans la résistance, et le « Commandant Joseph » d’origine espagnole, c’est un ancien membre des Brigades Internationales qui as mis en place le réseau communiste FTP sur le secteur de Draguignan. Groupe auquel Henri vas adhérer sans plus tarder.
Dés lors ses premières missions lui sont confiées tout en poursuivant en couverture son activité aux établissements Collomp, qui ont compris son attachement à la résistance, et lui laisse voie libre au sein de ses livraisons professionnelles officielles et officieuse…
Avec ses camarades FTP, il est chargé de récupérer une partie du parachutage d’armes qui eu lieu par le groupe S.A.P. (Service Atterrissage Parachutage) de Seillans au Col de la Glacière, à Broves, et de les transporter à sac à dos, à travers les collines jusqu'à la gare de Bargemon. Là les armes sont cachées dans des fagots de petit bois et à la barbe des allemand (l’un d'eux sur le quai enjambe même un des fagots) ils prennent le petit train « des pignes » en direction de Draguignan. La dame , garde barrière ,de St Lerger, avant l’entrée en gare était de connivence avec le groupe FTP, au passage du train, elle tenais à la main un mouchoir blanc, mouchoir levé en signe de salut signifié que les allemands étaient en gare centrale... il ne fallait que quelques mètres à Henri et ses hommes pour sauter du train et disparaître dans les rues de la ville. Mouchoir baissé, les voix étaient libres.... les armes seront cachées dans les premiers jours dans sa cave et celles voisines de Gansard, puis décidé trop dangereux, elle seront déplacées dans les murs des berges d’olivier d'un homme de confiance sur les hauteurs de Draguignan hameau des Nouradons. Un certain Dominique.
Henri se plaisait de nous raconter à ce propos l'anecdote de la nuit précèdent cette opération ou une réunion secrète eut lieu entre les membres de la résistance Dracénoise et ceux des groupe des S.A.P du Haut Var (Callas-Bargemon-Clavier. Seillans ) à la petite chapelle située à Terrissole près du hameau de Mountèou sur la route de Grasse entre Draguignan et Figannière . Alors que les hommes finissaient les dernières mises au point un convoie Allemand s'arrêta sur la route. Alerte donnée, les résistants se dispersent en quelques secondes dans le bois. Les Allemands arrivent trop tard. L'officier en rage de cet échec sorti son pistolet de son étuis et tira dans la cloche de la petite chapelle qui retenti dans l'obscurité. La cloche en garde encore l'impact à ce jour. Henri vas également participer à des opérations commando de destruction de voies ferrées, de ponts, de pylônes électriques ou de lignes téléphoniques mais également la dure tache de la liquidation des hommes de la Milice Locale.
De pars sa confiance et son dévouement, Henri vas être nommé agent de liaison entre le groupe de Draguignan et le maquis FTP de Aups, Maquis du Pelenc et Camp Robert, Sous le pseudonyme de "Fredy". Les documents ou messages qu'il transporte seront cachées dans le tube de selle ou de guidon de son vélo. Il partira de Draguignan son vélo à la main ou sur son épaule par le train des pignes de la ligne de Meyrargue, jusqu'à Salernes ou Sillans la Cascade puis finira sa route vers Aups à vélo. Les consignes sont strictes pour des mesures de sécurités et les codes doivent êtres exécutes suivant la décision des chefs : arrivé à Aups, il dois aller dans un bar précis, et dire au patron : « Bonjour je veux un café » … le gérant du bar apporte le café, et Henri pose sur le comptoir une boite d’allumettes contenant uniquement 3 allumettes déjà brûlées. Le Gérant ouvre la boite, contrôle, et comprend ainsi que Henri est bien le porteur de message. Il est conduit aux hommes du groupe de Aups pour transmettre.
Le 14 août à 18 heures , Il sors de l’usine Collomp comme tous les jours et ce soir là l’attend « Paul » son chef qui lui dit : "Riri, on as besoin de toi, Nancy a le torticolis… « !
Cette phrase rempli son corps d’un grand frisson.. Le message de la B.B.C, c’est pour cette nuit… Le débarquement tant espéré.. La nuit la plus longue… préparation des Armes, et des explosifs , elles sont dissimulées dans de simples cageots de légumes. Mitraillettes anglaises Sten démontées et chargeurs sont prêts.
il est chargé d’aller en renfort équiper le groupe de Roger Pieplu à Lorgues. Aux premières heures du 15 août, tout est prêt, 06 heures du matin, le couvre feu est levé , il peu circuler dans les rues sans éveiller les soupçons des Allemands qui s’agitent déjà. A 07 heures il prend le train en gare du Sud. Les cageots sont chargés dans le fourgon sous l'œil complice du chef de train monsieur Magne et du chef de gare Raymond Gaudibert. Départ dans encombres, la pauvre locomotive arrive enfin a grimper le col de l’ange et des détonations résonnent déjà dans la ville.. l’aviation allié qui voulait peu être bombarder la gare lâche ses bombes quartier St Leger et les casernes.
Malgré les quelques voyageurs du matin, une grande joie est ressentie dans le train, le mot est passé que le débarquement venait d’avoir lieu sur les plages de Provence et que des parachutistes ont sautés sur la région de La Motte. Alors que le train continue à rouler, à la gare de Flayosc, le chef de train, les mécaniciens, tout le monde s’embrasse de joie . Arrivé à Lorgues, il est attendu par ses camarades du groupe local pour le déchargement des « marchandises » direction le four du Boulanger Roger Pieplu distribution à tous les résistants des armes, munitions, grenades et explosif des hommes de la 2em compagnie Francs Tireurs Partisans de Provence.
Il est signalé un groupe d’Américain prés du pont de Florièye, route de Draguignan. Un autre groupe de résistants est parti en convoie de 2 camionnette le matin de Lorgues , direction le dépôt d’armes des Nouradons, chez "Dominique". En cours de route il récupèrent le camarade FTP Roger Fréani de Draguignan. Ce convoie connaîtra hélas un destin tragique, car ne pouvant pas retourner par a même route qui venait d’être coupée, ils déciderons de descendre sur les Arcs et seront mitraillés par les Allemands retranchés sous la gare.
Pour sa part Henri vas aller avec quelques camarades à la rencontre des Parachutistes perdus .
Ce sont les hommes de la compagnie B du 517em régiment US, le pilote ayant manqué sa zone de largage. Ils vont ensembles combattre , et même sauver Lorgues de la destruction. En effet, Les alliées avaient donné ordre de ne pas circuler sur les routes, et un enterrement parti de la ville sera mitraillé par l’aviation. En moins d’une heure, les para perdu aidés du groupe dont faisait parti Henri déploient tant bien que mal des draps et couvertures Jaunes sur le toit de la basilique de Lorgues. Signal qui permettait aux pilotes de savoir que la ville était sous contrôle allié. Dés les combats de libération fini, Henri s’engage dans le régiment des Maures, qui as recruté au sein des unités FTP et parfois FFI afin de former une unité qui sera plus tard rattachée à la première armée Française . le bataillon du secteur de Draguignan sera cantonné fin aout 44 aux Arcs, propriété St Roch puis le régiment au complet sera rassemblé dans les casernes de Hyères en septembre 1944.
Le texte qui suit sont les paroles d'Henri Parlarrieu, cette lettre retrouvée après sa disparition en 2007 nous as été précieusement confié par sa fille Joëlle en gage d'amitié et de respect qu’il avait envers nous et le travail de mémoire .
Même si il ne le laissait pas paraître, Henri aura tout le reste de sa vie des « cauchemars traumatiques » de cette période, cet article par le biais duquel nous tenions à lui rendre hommage finira par un de ces messages qu'il écrivait les nuits ou le sommeil ne venait pas et ou la guerre devenais son cauchemar.
"j’ai été élevé dans la religion catholique ou l’on m’as appris .. Tu ne tuera point.. »
Moi partisan, j’entre dans la résistance à 17 ans ou il a fallu tuer pour ne pas Mourir… »
A vous cheminots , mécaniciens, agents de train, gardes barrières, chefs de gare, vous qui nous avez tant aidés pendant la terrible période de l’occupation, transports d’armes , de réfractaire cachés dans les fourgons, direction Bargemon, Salernes , Sillans la Cascade, les messages, les revolvers ou grenades cachées dans les boites à biscuits cachés sous les banquettes , bâtons d’explosifs cachés sous les tenders au chatterton, et récupères sous vos yeux en dépôt de la gare du Sud.
A Vous, mécaniciens Bottero, Blanc, Ciamos, Terran
A vous chefs de train Munter, Blanc, Gal, Magne,
A vous chef de gare Gaudibert , Jourdan
A vous madame Lambert la garde barrière
A vous agent de dépôt Giraud, Cuccaroni
A vous tous et a ceux dont j’ai oublié le nom … je vous demande Pardon.
Le 15 aout 1945, Draguignan fête son 1er anniversaire de la libération, je suis là dans la foule boulevard Clemenceau, De Lattre de Tassigny est en tête sur son beau "command-car" mais aussi le ministre de la guerre, le préfet le maire. Une parade militaire étincelante, tenues impeccables, officiers marchant en tête….
mais où sont les soldats de l’ombre !???
On les as oublié !... J’ai les larmes aux yeux, je suis écœuré, mais où êtes vous mes camarades de la Résistance, du Maquis ??? mais où sont ils donc mes compagnons .. ?? mes frères ??
Nous nous en sommes sortis, Nous avons accomplis notre devoir de français, avec de bien maigres moyens.. nous étions fier d’avoir participés à ce soulèvement, fier , avec nos vêtements rapiécés et nos pieds nus, sans nourriture mais avec notre foi en la liberté on soulevait des montagne nous en sommes très fier, puis nous sommes rentrés dans les rangs…
Nous étions dans l’ombre et nous y sommes retournés..
J’étais dans l’ombre et je tiens à rester dans l’ombre, sans médailles sans diplômes sans rien ..
Merci a toi qui trouvera cette lettre de m’avoir lu.
Nous tenons à ajouter à ses mots, une pensée éternelle pour sa femme Jeannette et bien entendu pour sa fille Joëlle que nous avons aimés et qui nous ont aimés comme une propre famille.
Nous ne vous oublierons Jamais.