· 

FLANDIN Maurice, résistant F.T.P. Lorgues, Mort pour la France

Maurice, Paul, Henri FLANDIN est né à Lorgues le 19 octobre 1925. 

Il est le fils de Marius et d'Elisabeth BERSIA, sœur ainée de Lucien BERSIA, agriculteurs à Saint Antonin du Var , hameau à 5 kilomètres à l'Ouest de Lorgues. 

Quand la guerre éclate il est envoyé aux chantiers de jeunesse mais en 1939 il perd son père et il est renvoyé pour aider sa mère aux travaux des champs mais rejoint, probablement sous l'impulsion de son oncle Lucien BERSIA, le groupe de résistants Francs tireurs et Partisans de Lorgues. Groupe Jean CARRARA commandé par Roger PIEPLU

 

 

 



Le 23 juillet 1944, il se trouve sur la route au Nord de Lorgues proche du croisement de la route Draguignan-Salernes. 

En 1997, nous rencontrons Jean RAVAIS, habitant de Saint Antonin du Var, prisonnier de guerre en Allemagne qui avait pu rejoindre son village après la mort de son père. Il se trouvait présent ce 23 juillet :

...." Ce jour là, l'été étant très sec, je n'arrivais plus a trouver du foin pour nourrir mon cheval. J'étais allé à la ferme  de la Majoulière vers les Esparus où l'on m'avait indiqué du foin à vendre. 

A mon retour, une fois passé le croisement de la route de Draguignan, (où se trouve l'actuelle Société protectrice des animaux) un énorme rassemblement de troupes allemandes sont cantonné là. Les véhicules sont arrêtés et les soldat dont une pose allongés à l'ombre. Je me demande que faire. Mais faire demi-tour aurait voulu dire que j'avais quelque chose a me reprocher. Je continu mon chemin et soudain suis interpellé par les Allemands. Il me gardent avec eux et a ce moment là je vois arriver Maurice FLANDIN qui venais de Lorgues. Il l'arrêtent également. Au bout d'un moment, la ordre est donné aux allemands de repartir. Les hommes à pieds forment une colonne et nous font comprendre qu'il faut les suivre. Nous partons en direction de Lorgues. 

Une fois passé le chemin de Salgues je commence à comprendre qu'ils n'ont pas l'intention de nous relâcher. Au moment où nous longeons les bois et le maquis, je ne fait croire a une blessure au pied commence à boiter et les Allemands ne font rien . Alors je me met à courir au travers des bois sans m'arrêter. Je ne sais pas si Maurice a fait de même et fut rattrapé mais j'appris plus tard que les allemands l'avaient gardé, emprisonné et qu'il avait été tué à Nice."


Effectivement, Maurice FLANDIN sera conduit par les troupes allemandes à Draguignan où il fut emprisonné en premier lieu, puis probablement décelé comme membre de la résistance il fut conduit aux prisons de Nice. 

A l'annonce du débarquement allié sur les côtes de Provence, le 15 août 1944, les allemands décide d'extraire une vingtaine de prisonniers des prisons et de les conduire en camion dans un terrain vague du quartier de l'Ariane où ils seront exécutés les un après les autres a la descente du véhicule.  Maurice FLANDIN sera finalement identifié parmi les victimes. Son corps sera rapatrié er repose au caveau familial de Lorgues au coté de son oncle Lucien BERSIA. Il n'avait que 19 ans.