Lucien, Jean BERSIA est né à Lorgues dans le Var le 13 mai 1918 de Jean et Jeanne PESSIONE immigrés Italiens de la province de Cunéo. ils sont agriculteurs.
Le 8 octobre 1936, il s'engage dans l'armée pour une durée de 5 ans et est affecté au 2em R.A.C.(régiment d'artillerie Coloniale) basé à Toulon puis Bastia. A la déclaration de guerre en septembre 1939, avec son unité il va combattre dans le Gatinais et sur la Loire jusqu'à l'armistice de juin 1940. Lucien n'est pas fait prisonnier et réussi à rejoindre Lorgues en décembre de la même année. Il semble qu'il trouve du travail comme bucheron à son retour.
Le 27 janvier 1941 il épouse au Thoronet Adeline BALBO.
C'est a cette période qu'il va rejoindre la résistance locale dans le groupe Francs Tireurs et Partisans "Jean CARRARA", rattaché à la 2em compagnie de Provence sous le commandement de Roger PIEPLU.
En ce matin du 15 août 1944, et l'annonce du débarquement sur les côtes de Provence, les résistants de Lorgues ont besoin d'armes pour commencer les premiers combats de libération. Lucien, alias "tarzan" dans la résistance se portera volontaire avec ses frères d'armes pour rassembler les parachutistes égarés du 517em régiment aéroporté américain et récupérer les armes cachées au Nord des Arcs , quartier des Nouradons. Le destin de Lucien allait ce jour là connaitre un fin tragique. Le groupe de résistants allait décider d'emprunter pour le retour à Lorgues la route vers le Sud, traverser le village des Arcs sur Argens et tomber dans un terrible affrontement contre l'ennemi au Sud de la ville alors que les Allemands préparaient un contre offensive envers les alliés aux environs de midi ce 15 août 1944. Seul René JASSAUD et quelques camarades survivrons à ce combat. Au total treize résistants seront tués ce jour là et deux blessés. Lucien BERSIA n'avait que 26 ans.
Lucien repose au cimetière de Lorgues dans le caveau familial. Un monument fut érigé dans le centre du cimetière, puis depuis peu sur la rocade du Sud de la ville.
les Arcs sur Argens à également érigé un monument aux treize Lorguais en 1945 sur le lieu même de la bataille. Depuis peu le square fut nommé Square René JASSAUD, rare rescapé du massacre.
