Par la suite il est muté au centre d'aviation maritime d'Orly où il va découvrir les premier Autogyres Le C30 de la firme britannique Avro.

Léon ALLAIN est nommé lieutenant de vaisseau en mai 1936 . En octobre, il est nommé chef de section de la première unité d'Autogyres de l'armée de l'air avec 5 appareils. Des premiers essais sont effectué pour l'appontage sur le porte avion "Le Béarn" en septembre 1937. En avril 1939 il prend le commandement de l'escadrille d'Hydravion CAM55 de Brest et Lanvéoc. En juillet, il devient chef du service aviation du cuirassé "Lorraine". La Lorraine est mobilisé et fait mouvement sur Alexandrie en juillet 1940. En février 1942, il prend le commandement de la 7èm flottille d'aviation à Dakar.  En avril 1943 il commande l'escadrille 1s à Sidi bel Air. 

En septembre 1943 il prend le commandement de la base Aéronautique d'Aspretto à Bastia et prendra part à la libération de la Corse.

En fin 1943, il demande à suivre une formation parachutiste au BCRA Alger, club des pins.

Nommé capitaine de corvette le 2 janvier 1944, il se porte volontaire pour toute mission en zone occupée. 

Début août, il est convoqué pour une opération de la plus haute importance pour la réussite du débarquement de Provence. 

LA MISSION RABELAIS :

Mission Franco-Américaine dont le lieu de parachutage est le terrain nom de code "Prisonnier" AC 184, sur montagne et plateau du Malay au Nord de Fayence dans le Var.

Message B.B.C " Le Salut est bien militaire"

La date du parachutage était prévu dans la nuit du 5 au 6 août 1944. Départ de Blida près d'Alger par bombardier britannique Halifax converti pour le transport d'hommes et le largage de containers pour ce type de mission. L'idée de protection de l'avion fut de se joindre à une vague de bombardiers Américains B17 qui venaient en mission pour le pilonnage de défenses côtière. Une fois la côte franchie, l'Halifax décrochait et continuait vers le nord de Fayence pour effectuer le largage. Hélas une très mauvaise météo eut lieu cette nuit là et surtout  une réaction de la défense côtière Allemande qui pris sérieusement à parti le bombardier de la mission.  Le pilote pris la décision de faire demi-tour vers sa base de départ. Les membres de l'équipe étaient Le capitaine O.S.S américain Geoffrey M.T. JONES, alias" York" et son opérateur radio, et le capitaine de frégate de la marine Française Léon ALLAIN alias "Lougre" ainsi que son opérateur radio. JONES nous précise lors d'un interview en 1995 que le bureau de l'OSS venait d'apprendre l'arrestation de l'agent ERRECALDE et c'était à l'origine pour le remplacer qu'il devait sauter en Provence début août. ERRECALDE sera interrogé et torturé à la gestapo de Marseille et fusillé à Signes avec son le chef de Mission Henry CHANAY alias "Michel".

La mission fut finalement reporté à la nuit du 11 au 12 août. JONES et ALLAIN ne seront au final pas assisté de leurs opérateurs radio (alias "Becfigue" et "Totor") qui resterons dans l'avion et sauterons finalement le 13 sur le terrain de Brue-Auriac/Barjols. (JONES nous explique qu'il avait eu connaissance de la date du débarquement et ne jugea pas nécessaire d'utiliser les radio une fois au sol pour contacter Alger l'armada étant déjà lancée.)

La mission de l'OSS JONES étant le contact avec les chefs de la résistance locale pour l'organisation et les préparatifs de l'opération aéroportée qui doit avoir lieu dans la nuit du 14 au 15 août.

La mission du Capitaine ALLAIN est de rejoindre Toulon et y prendre contact avec l'équipe de la Mission "SAMPAN" sous le commandement du lieutenant de vaisseau Maxime De La MENARDIERE afin d'essayer d'éviter toute destruction de la flotte et du port de Toulon à l'annonce du débarquement.

Hélas le parachutage, après un premier échec, va mal se passer sur ce plateau rocheux. L'agent OSS JONES se blesse à la jambe gauche, et ALLAIN se foule la cheville droite ce qui rend son déplacement a pied difficile. L'après midi du 14 août, une réunion est organisée à la ferme de Peyrusse avec les chefs de la résistance du secteur centre et haut Var Est, le capitaine Denis FONTES, secteur Draguignan, le commandant Jean Marie BLANC, secteur Les Arcs sur Argens/Le Muy, le capitaine SILVANI secteur Montauroux/ Fréjus et un certain Joseph, probablement MANZONE, chef FTP du secteur. Léon ALLAIN malgré sa blessure pensée et soulagée à la morphine décidera de suivre JONES dans sa mission, ils descendront donc le soir du 14 avec le commandant  Jean Marie BLANC , sept gendarmes résistants dont le gendarme Germain GOURCI et Fernand RICCO, résistant du camp Lafayette, qui sera le conducteur du camion. Tant bien que mal ALLAIN va aider au rassemblement des parachutistes alliés largués, et épauler JONES sur la Zone de parachutage dans les combats des villages de Trans en Provence, Le Muy, La Motte et Les Arcs sur Argens. 

JONES se souviens dans notre interview que la souffrance était telle qu'ALLAIN décide de se déplacer à dos de mule pour rejoindre Toulon. Il y retrouve tout d'abord le lieutenant de vaisseau Ronald MIDOUX alias "Jonque" adjoint de la mission SAMPAN le 20 août puis le lieutenant De La MENARDIERE le 25.  Le capitaine ALLAIN prend alors le commandement de l'équipe. Après les combats de libération du secteur Toulonnais ils feront mouvement vers Grenoble où ils se rendrons au point de ralliement prévu SFU4 le 8 septembre pour attendre des ordres vers une nouvelle mission. 

Après la guerre, le capitaine ALLAIN prend le commandement de l'aéronautique navale en 2em région et la base de Lanvéoc puis sera envoyé en Indochine. De retour à Paris il est chargé des liaisons avec les cadres de la marine américaine. Il travaille sur les techniques de repêchage par hélicoptère en 1947. Il fera parti des pionniers des techniques d'atterrissage d'hélicoptères sur les navires de guerre. En 1952, il prendra le commandement du porte avion "La Fayette", cédé  à la France par l'armée des Etat Unis en 1951, anciennement USS "Langley". il sera déployé en Indochine au printemps 1953.

Léon ALLAIN décide de quitter à l'issue de ce commandement le service actif, peut être suite la mort accidentelle de son frère d'arme d'aout 1944 Maxime De LAMANARDIERE, avec un cumul de 2800 heures de vol, dont 90 de nuit et 19 catapultages sur le cuirassé "Lorraine" et d'un saut opérationnel de nuit en territoire occupé, celui qu'il avait effectué cette nuit du 11 au 12 août 1944 sur le mont Malay dans le haut Var.

Il sera fait chevalier de la légion d'honneur et décèdera à Paris le 28 décembre 1970 à l'âge de 64 ans. 

Sources :Opération-dragoon.com, rencontre et correspondances avec l'OSS Geoffrey JONES 1994 à 2007, National Archives USA, Wikipédia, école navale, Archives des Armées Vincennes, musée de la résistance en ligne.

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