
Henri, Albert BOULERT est né le 21 janvier 1904 à La Bassée département du Nord.
Dés 1940 il prend contact avec les embryons de la résistance Française par le biais du Lieutenant Colonel Alfred SILBERT alors capitaine commandant les maquisards du Mont Mouchet.(haute Loire)
A la fin 1941 il est en contact permanent avec Jacques LATOUR (fils de l'artiste peintre Alfred LATOUR) à Eygalières (Bouches du Rhône) qui sera arrêté et déporté.
En décembre 1941 Il vient habiter rue Nationale à Saint Maximin dans le Var où il s'installe comme exploitant forestier.

Début 1942 il travaille sous les ordres du Colonel LECUYER, alias SAPIN, chef. Avec son jeune frère Jean, il fera partie des sept premiers chefs à former la résistance dans ce secteur avec entre autres le Capitaine CHABAUD de Brue-Auriac, Paul ANDRAUD, Paul BERTIN et Mr PERI de Saint Maximin. Pour avoir une couverture maximale sur ce secteur, après avoir reçu l'accord de ses chefs, il va adhérer au parti populaire Français (parti du gouvernement de Vichy chargé de contrôler la plupart du temps les hommes réfractaires au travail obligatoire.) Il participera même au grand congrès de DORIOT à Paris.
Cette couverture lui permet ainsi de circuler assez librement sur le secteur. Fin Mars 1942, avec son groupe il commence à recruter et prospecter les possibilités de terrains de parachutages sur le secteur dont ils vont établir les plans. Ce ne sera qu'a partir d'août 1943 que LECUYER vas recourir l'approbation de ces terrains.
C'est en fin 1942 qu'il prend également contact avec le Colonel LELAQUET, puis le Colonel GOUZY, chef de l'O.R.A (organisation résistance Armée) dans ce secteur.
Henri BOULERT mentionne dans son rapport :
"Une fois avoir informé mes chefs de mon infiltration au sein du P.P.F et de la Milice, tout en restant sous les ordres de Londres. ('Message BBC : JACQUIE dois suivre JACQUES") je fut rattaché à l'intelligence Service secteur d'Avignon. Je profitai de la confiance que j'avais pus obtenir de la Milice du secteur pour assurer au mieux la protection de tous les groupes de l'Armée Secrète(A.S) et les M.U.R (mouvements Unis de la Résistance) du secteur. Je pus ainsi intercepter le pli informant la milice que 17 résistants de notre réseau figuraient sur une liste. Je fit prévenir l'un des chef Paul BERTIN que le groupe venait d'être signalé à La Milice. Je pus également faire prévenir le Colonel GOUZY qui réussi à prendre la fuite. Mon domicile au 9 rue Nationale fut utilisé de boite aux Lettres. Les informations interceptées des miliciens étaient ainsi directement envoyées pour Londres via Aix en Provence. Plus tard nous avons pu installer 2 agents parachutés d'Alger vers Seillons pour émettre directement avec leurs radios."

Henri BOULERT sera qualifié "agent de liaison" auprès le l'Intelligence service entres les départements du Var, des Alpes Maritimes et des Bouches du Rhône.
Avec les membres de la Section Atterrissage et Parachutage il participera à la réception d'Armes, munitions et matériel et d'agents sur le terrain de Brue-Auriac quartier La Rimade. Il formera également un maquis forestier de par sa profession et pourra ainsi camoufler bon nombre de réfractaires au travail obligatoire du secteur d'Aix en Provence leurs fournissant par le suite des faux papiers fabriqués par le receveur des contributions indirectes de Saint Maximin Paul ANDRAUD, l'un de ses bras droit.
Au mois de juin 1944, son infiltration au sein de la Milice est démasquée, Henri BOULERT est activement recherché par la Gestapo. Ce sera avec l'aide de Joseph MARINO, membre du réseau, transporteur avec qui il travaille dans les bois à Saint Maximin qu'il ira se cacher dans une ferme de Bras.
En août 1944, ce sera avec Paul BERTIN, alors libéré de l'Hôpital de Draguignan, qu'il vont aller parlementer et réussir à convaincre les hommes de la Brigade de Gendarmerie de Saint Maximin de rejoindre les rangs de la résistance et le maquis pour participer à la libération de la ville et du secteur à l'annonce du débarquement de Provence le 15 août et les jours qui suivirent.
Le 19 août, à l'arrivée des troupes Américaines de la 3em division d'Infanterie débarquée que le secteur de Cavalaire il organise une guérilla et entre en action contre une compagnie de soldats allemands venant de Seillons.
Après la libération du secteur il reçoit l'ordre du Colonel GOUZY d'entrer en contact avec la sécurité militaire de Toulon et Draguignan et aura la charge de l'épuration des personnes ayant collaborées avec l'ennemi.


Henri BOULERT décèdera le 30 novembre 1972 à Sainte Eulalie en Gironde à l'âge de 68 ans.
Travaux de recherches opération-dragoon.com. Archives départementales Var section 12W/ Paris Vincennes/ Geneanet /merci de mentionner les sources pour utilisation des textes.