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GARNIER Raoul, résistant camp Robert, Aups

Raoul GARNIER est né le 23 juin 1915 à Saint Zacharie (Var), terroir attesté de ses ancêtres de puis 1582. Et commune de naissance de Paul RAYBAUD « Le Toubib » qui fut l’un de ses camarades d’enfance.

Fils de malonnier il s’engage dans la Marine Nationale en 1932. Il suit la formation de radiotélégraphiste et devint matelot-radio en 1933, année où il embarqua sur le porte-hydravions Commandant Teste. Il fit de nombreuses campagnes autour de la Méditerranée  et sur la côte Atlantique. 

Cassé de sa spécialité pour indiscipline, il embarqua fin 1935 sur le contre-torpilleur Verdun comme matelot gabier.

Il épousa le 14 avril 1936 Simone BLANC à Saint Antonin (Alpes-Maritimes) où Simone était institutrice. Intégrée par la suite dans le Var, elle fut nommée à l’École Mixte du Brûlât du Castellet en octobre 1937, poste nanti d’un logement de fonction.

En novembre de la même année Raoul fut libéré de son engagement de 5 ans, et embaucha à l’Arsenal de Toulon en qualité d’ouvrier aux écritures.

 



En 1939 il fut mobilisé le 29 août pour assurer la défense du littoral, à bord du remorqueur le " Mont-Caume". Son fils naquit le 23 février 1940, année où Raoul fut démobilisé le 3 juillet et où il rejoint l’Arsenal de Toulon. En 1941 son épouse était nommée à La Seyne où la famille déménagea. Après le sabordage de la flotte du 27 novembre 1942, les alliés bombardèrent l’arsenal de Toulon : des erreurs d’objectifs firent de nombreuses victimes civiles. 

Aussi, les élèves de son épouse et elle-même  furent transférés à Aups pour y être à l’abri. Raoul quitta l’Arsenal de Toulon pour Aups où il devint scieur de long. Footballeur dans l’équipe locale, il rejoint les FTP du Camp Robert en novembre 1943.

En juin 1944 les alliés avaient parachuté pour la résistance armes et matériels divers dont des blousons de l’armée américaine. Vêtu de l’un d’entre eux, un jeune maquisard se trouvait à Aups quand vint à survenir une patrouille ennemie. Assise sur un banc, son épouse Simone se saisit du blouson ôté par le maquisard et le dissimula sous ses jupes, permettant au jeune homme de s’éloigner sans encombre...