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Vhon COOT, FFI / MOI, Draguignan, Var

Qui sont les M.O.I (Main d'Oeuvre Indigene) indochinois ? 

 

"Immigrés indochinois, ils ont quitté l’Indochine à deux reprises pour servir de main-d’œuvre de guerre lors des conflits mondiaux. Originaire des 3 Ky (Tonkin, Annam, Cochinchine), ils étaient principalement employés aux usines de guerre et d’aéronautique. Civils mais soumis à une discipline militaire, ces jeunes hommes avaient quitté leur pays de gré avec l’espoir d’un retour rapide et heureux, ou de force, arrachés à leurs familles. Ainsi 20 000 travailleurs débarquent à Marseille en 1939 pour suppléer, dans les usines, la main-d’œuvre mobilisée. À partir de 1940, le recul des forces françaises entraîne celui des compagnies de travailleurs vers le sud du pays et la dégradation de leur condition de vie. Sous l’occupation, une modification de la charte des travailleurs indochinois permet l’accréditation des ouvriers au profit d’entreprises privées. Cette situation perdure jusqu’à la Libération où ils participent massivement à la reconstruction."

Reconstruction d'un pont sur la Siagne par des M.O.I, Alpes Maritimes. (Source : archives départementales 06)
Reconstruction d'un pont sur la Siagne par des M.O.I, Alpes Maritimes. (Source : archives départementales 06)

   C'est très certainement dans ce cadre que Vhon COOT arrive en France. Dans le var, les M.O.I. sont souvent employés pour la production du charbon, comme à la charbonnière de Vins Sur Caramy. Suite au débarquement sur les plages de Provence, ce travailleur indochinois décida de rejoindre les Forces Françaises de l'Intérieur de Draguignan, où il fut tué le 16 Août 1944, lors de la libération de la ville.  

Sources : Jean Marie GUILLON, 

Recherches régionales, Alpes-Maritimes et contrées limitrophes, 2014, n° 207, Mathilde COCOUAL

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